La protection des consommateurs et consommatrices
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a plusieurs systèmes en place pour réduire le risque que de la viande contaminée soit vendue aux consommateurs et consommatrices, notamment l'inspection de la viande, la certification Analyse des risques - point critique pour leur maîtrise (HACCP) ainsi que les rappels d'aliments et les mesures d'urgence en réponse aux problèmes de salubrité. L’efficacité de ces systèmes est douteuse. Par exemple, le 2 mai 2008, l’ACIA a annoncé le rappel volontaire de boeuf haché contaminé par la bactérie e-coli 0157. Ce rappel concernait de la viande vendue deux mois plus tôt par une grande chaîne de supermarchés établis partout au Canada. En 2008, 20 Canadiens et Canadiennes sont décédés après avoir mangé des viandes froides contaminées par la bactérie Listeria monocytogenes et produites par un établissement de Maple Leaf à Toronto inspecté par l’ACIA fédérale.
Pour combattre les maladies d’origine alimentaire, comme par exemple la salmonella, la campylobactérie, la listeria et l’E. coli 0157, la stratégie du gouvernement du Canada consiste à travailler en partenariat avec l’industrie de la viande de sorte qu’il revient aux consommateurs et consommatrices de s’assurer que leur viande soit bien cuite et que les surfaces de cuisson soient bien lavées après usage. Peu d’exigences sont imposées à l’industrie alimentaire pour identifier les sources d’insalubrité des aliments et changer les habitudes systémiques qui menacent la salubrité des aliments. Il semblerait que les autorités se limitent à gérer les risques au lieu d’appliquer le principe de précaution pour nous assurer une alimentation salubre et saine.