Les hormones
La nouvelle récente à l’effet que des produits chimiques présents dans certains plastiques agiraient comme l’estrogène suscite la préoccupation à propos de la santé et l’environnement. Il en va de même pour la découverte que des hormones provenant de médicaments sur ordonnance sont toujours intactes dans l’environnement après avoir été versées dans les eaux usées et traitées dans les usines d’épuration. Les hormones administrées aux animaux d’élevage dans les fermes industrielles sont à l’origine d’une préoccupation similaire.
En 2007, Au-delà de l’agriculture industrielle a demandé au gouvernement fédéral quelles étaient les mesures qu’il prenait pour étudier, surveiller et contrôler les hormones utilisées dans les exploitations d’élevage intensif au Canada. Veuillez lire notre Pétition, Effets sur l'environnement et la santé humaine du rejet d'hormones dans l'environnement en conséquence de l'élevage intensif pratiqué au Canada ainsi que les réponses du gouvernement fédéral.
Les hormones de croissance
Dans certaines fermes d’élevage, des implants d'hormone de croissance sont utilisés pour accélérer la croissance des veaux. L’utilisation d’hormones dans l’élevage du bétail suscite depuis plusieurs années un large débat sur l’impact sur la santé de la consommation de viande ayant des niveaux d’hormone élevés. Pour bien fonctionner, le corps humain ne nécessite qu’une quantité infime d’hormones. Même une légère modification de la quantité d’hormones peut bouleverser le fragile équilibre du corps et avoir des effets physiologiques puissants.
L’Union européenne interdit l’importation de viande d’animaux traités aux hormones. Le Canada ne respecte pas cette exigence de l’UE en matière de salubrité des aliments parce qu’il permet l’accès libre à des médicaments vétérinaires potentiellement carcinogènes et/ou mutagènes, l’utilisation de médicaments d’une manière non conforme aux directives de l’étiquette et parce que ses systèmes de détection et de contrôle des résidus sont inadéquats. L’UE est de l’avis qu’il faut appliquer le principe de précaution. De son côté, le Canada considère qu’il n’y a pas suffisamment de preuves que l’utilisation des hormones soit dangereuse. Veuillez consulter le rapport de vérification de l'UE de 28 pages.
Hormones permises dans la production de boeuf au Canada
Hormones naturelles
Progestérone – Hormone de reproduction naturelle qui a été liée à des tumeurs dans le système de reproduction d’animaux de laboratoire.
Testostérone – Hormone de reproduction qui a été liée au cancer de la prostate chez des animaux de laboratoire.
Estradiol 17B – Cette hormone a été identifiée comme un « agent carcinogène complet » (il facilite et en même temps initie la croissance de tumeurs) et a été liée au rapetissement du thymus (lequel est le centre de fonctionnement du système immunitaire).
Hormones de synthèse
Acétate de trenbolone (TBA) – Cette hormone de synthèse a été liée à des tumeurs du pancréas et du foie ainsi qu’à l’hyperplasie.
Zéranol – Hormone de synthèse liée à des anormalités des testicules et à des tumeurs de la glande pituitaire.
Acétate de mélangestrol (MGA)- Le MGA est administré de manière systématique au bétail à titre d’additif alimentaire. Il a été lié à des tumeurs de la glande mammaire chez des animaux de laboratoire femelles. Hormones de reproduction
Dans les exploitations porcines, les hormones de reproduction sont utilisées pour contrôler les cycles de reproduction. Les hormones comme la somatotrophine porcine et les bêta-agonistes sont administrées pour accélérer la croissance durant les périodes de stress comme le vêlage et contrôler les cycle reproducteurs. L’Union européenne interdit l’importation de porc induit aux hormones.